FRANCHETEAU Claude

FRANCHETEAU Claude

Né en 1971, vit et travaille à Nantes. Il s’affirme comme peintre paysagiste. Depuis 2004, c’est le ciel qu’il explore dans de très grands ou minuscules formats à l’acrylique sur toile mais ces dernières années, ses recherches s’étendent au dessin et à l’estampe. "...Ici, un ciel de Nantes, là un ciel de Saint-Martin (Guadeloupe). Dénués d'anecdotes, de pittoresque ou d'exotisme, les paysages azurés de Claude Francheteau sont parfois grandiloquents. Une ligne d'horizon sombre, constituée de quelques éléments figuratifs, situés dans la partie inférieure de chaque toile, précise discrètement le lieu. Puis un vaste espace, occupant près des trois quarts de la toile s'épanouit dans un parcours immobile pour le regardeur. En résonance avec les paysages des peintres hollandais ou ceux de John Constable, la représentation du ciel, incommensurable par nature, suggère que l'espace se développe verticalement et latéralement. Des masses -crémeuses, presque palpables, céruléennes ou ombrées, très denses, s'équilibrent avec des myriades de reflets, de teintes lumineuses et de nuances tonales variant à l'infini, inquiétantes ou sereines. Si l'on regarde un détail de chaque espace pictural, à l'aide d'une loupe ou d'un zoom photographique, on passe du côté de l'abstraction et des énigmes fractales. Le spectateur en oublierait presque qu'il s'agit d'une toile. C'est une portion de l'univers que l'on a devant soi et que l'on contemple sans fin. Une véritable gageure pour le peintre Claude Francheteau qui met entièrement son art au service de la complexité chromatique des paysages et des émotions qu'ils suscitent." Cécile Faver Presse-Océan 29-03-2005 Bien qu’il s’épanouisse artistiquement à se perdre dans les nuages, Claude Francheteau ne pourrait pas se cantonner à peindre seulement « cette immensité qui nous surplombe bellement », il a besoin d’avoir les pieds sur terre. Au-delà de la beauté universelle de son sujet de prédilection, c’est le rapport du toit d’azur avec notre univers de terriens qui l’intéresse. Un ciel sans sa terre ne rendrait pas compte de son immensité. Ainsi dans la plupart de ses tableaux, un bout de paysage ou d’immeuble perdu dans les nuances pastels fait le lien avec l’Humanité. Ses toiles inspirent la quiétude, la solitude, le romantisme aussi. Mais les artistes ne sont pas toujours à l’image de leurs créations. Lucie Etchebers, Pulsomatic Peindre des paysages n’est-ce pas ringard au XXIème siècle ?… Pourtant Claude Francheteau est éminemment moderne. Par ses cadrages de l’image. Le sol est le plus souvent écrasé par un ciel omniprésent. Une société industrielle dominée par un ciel prélude à l’immensité de l’univers. Il ramène notre monde urbain à ce qu’il est : une petite chose. Les nuages souvent menaçants font appel à l’urgence climatique. Mais le travail de Claude Francheteau n’est pas que message il est d’abord peinture. Les cieux sont de toute beauté, ils sont le fruit de transparences, un long travail pour aboutir à l’effet recherché. La « ligne » urbaine n’est pas que suggérée, elle aussi d’une grande précision elle donne une réalité forte à notre monde. C’est la force du dessin, de l’image et de son effet. Même s’il nous met en garde Claude Francheteau est aussi plein d’espoir, car dans tout cela il y a la vitalité de la nature, la vitalité de l’humanité et que si nous prenons conscience de notre place de la force de la nature, alors il y aura un avenir. C’est son espérance. Lucien Ruimy Vivre l'art magazine Aout 2016