EUSTASE Dominique

EUSTASE Dominique

« Je suis née le 23 Janvier 1950, dans la ferme de mes grands parents dans le Perche. De cette période, de 0 à 6 ans, je me souviens du cerisier en fleurs dans le jardin, planté le jour de ma naissance, de la mare aux grenouilles, des histoires féeriques que me racontait ma mère, de mes explorations dans les près et les bois et de mon plaisir infini à me rendre au marché dans la carriole tirée par notre petit cheval Bijou. De ma vie en ville avec mes parents, je me souviens du jardin en fleurs, des jeux avec mes deux sœurs et des animaux que ma mère recueillait : chats et chiens perdus. Elle élevait poules et lapins au fond du jardin. De mon père qui était peintre en bâtimen , je me souviens de l'odeur du savon noir et de l'huile de lin sur ses mains. Ma mère était couturière. Créative, gaie, lumineuse elle savait tout faire dans la maison. Avec mes deux sœurs, nous aimions trainer dans son atelier parmi les boutons, dentelles et bouts de tissus. Au collège, j’étais bonne en dessin et cela a continué tout au long de ma scolarité malgré les changements d'école et les déménagements suite à la séparation de mes parents. J'ai eu le prix de dessin X fois, je ne loupais aucune occasion d'apprendre et de progresser dans ce domaine. À 17ans j'ai postulé pour le concours des arts appliqués à Paris que j'ai réussi. Malheureusement ma mère pour toutes sortes de raisons dont passe ton bac d'abord, n'a pas voulu que j'aille vivre seule à Paris. À partir de ce moment je me suis isolée dans le grenier et j'ai peint, bricolé (bijoux, foulards,…) avec tout ce qui me tombait sous la main. Après mon Bac que j'ai eu avec un 18 en option arts plastiques, j'ai décidé contre l'avis de ma famille de partir à Paris. J’ai fait trois ans aux Beaux Arts de Paris. J’ai rencontré mon mari lors d’un voyage au Sénégal. Après quelques années de vie maritale et deux enfants, pendant lesquelles j'ai continué l'artisanat : tissages et meubles et objets en bois peint, je me suis retrouvée seule avec mes enfants. J'ai déménagé à nouveau et trouvé du travail comme éducatrice dans un centre d'accueil pour délinquants où j'ai créé des ateliers d'expression libre pour les jeunes. J'ai ensuite passé un diplôme d'éducatrice spécialisée et j'ai exercé ce métier pendant dix huit ans dont quinze en village d'enfants. Pendant ces 30 dernières années j'ai effectué de nombreux stages : copies de tableaux anciens, terre, création de masques, de marionnettes, la terre, ainsi qu'un travail plasticien en relation avec de l'art thérapie. J'ai suivi une formation aux Ateliers de l'Art Cru à Bordeaux avec Guy Lafargue. Depuis mon arrivée en Bretagne en 2001, J’ai fait quelques expositions. Licenciée après un accident de travail en 2012, je suis actuellement au chômage jusqu’en 2015, date à laquelle je pourrai prétendre à la retraite. C’est lors d’un stage de recherche de projet professionnel que j'ai entendu parler du hang-art. Ces dernières années, J’ai décoré un orgue de barbarie et pendant six mois restauré un manège des années 50 pour un musée du jouet ancien… Mon imagination est toujours en éveil. Quand je peins, je me sens libre, pleinement moi et en paix… »