BREYTON Brigitte

BREYTON Brigitte

Née en 1958, vit et travaille à Gisors 27 « Je n'ai pas fait de grande(s) école(s) de peinture, seulement une année de préparation aux concours après le bac. J'ai loupé tous les concours. En revanche, j'ai toujours vécu dans une ambiance de création d'art visuel : mon père était dessinateur, photographe, peintre, mon oncle fabricant de matériel pour artistes et mon frère aîné est architecte et peintre. J'ai vécu pendant sept ans dans un atelier logement de la maison des artistes de Charenton-le-Pont. 30 ateliers dans cette maison, peintres, sculpteurs, photographes, dessinateurs à travailler et à vivre sous le même toit, avec une salle d'exposition commune ... La meilleure des écoles. J’ai commencé ma vie professionnelle à 19 ans, comme maquettiste dans une maison d’édition et de presse pour enfants. A 20 ans, mes dessins acceptés, je suis devenue journaliste illustratrice pigiste pour plusieurs journaux et livres. Puis, j'ai commencé la peinture, un coup de cœur alors que je pensais me diriger vers la BD. J’ai fait ma première exposition en 1984. Depuis 1986, je partage mon temps entre le travail de peintre, c’est à dire la création dans l’atelier, puis le montage et la participation fréquente à des expositions. Deux jours par semaine en période scolaire, je travaille comme artiste intervenante avec une association d'artistes, (Action Théâtre Enfance à Clichy-la-garenne, comédiens, danseurs, conteurs) pour répondre aux demandes d'enseignants ou d'associations. Un travail de transmission, d’animation, de création avec les enfants et adolescents. À la lumière de lecture, de rencontre, de voyage en Orient ou ailleurs, de randonnée itinérante en pleine nature, de rêves de haute montagne, d’art du Moyen-âge, de Giotto et d’autres Maîtres, de contemplation, d’étude et d’ouverture dans le style glaneur, j’essaie toujours d’avoir le crayon à portée de main et le regard à chercher la moindre source d’inspiration pour ce travail de peinture, de dessin, de sculpture. La peinture comme support d’évasion. Je travaille à représenter l’humain, sous une forme symbolique, emprisonné dans un monde onirique, à la recherche de lumière et d’espace pour échapper au monde conditionné. Pour exposer dans l’église de Gisors, en 2016, j’ai choisi le thème du chemin de Compostelle que j’ai parcouru et qui a été et est toujours une source d’inspiration tout comme l’itinérance en haute montagne. Philosophie de vie : tout passe, tout change et chaque jour est une étape. Forcément en avançant sur le chemin, on s’élève, on dépose les conflits et les torpeurs. Aller de l’avant, être présent et ne pas se retourner. A travers ces toiles, j’ai souhaité exprimer cette philosophie : par la marche et le recueillement intérieur, en persévérant jour après jour, encore et encore, parvenir à ouvrir les yeux, à changer sa manière de voir, sa manière d’être et devenir libre. De façon symbolique, j’ai décliné tout le long de cette fresque, cette idée qu’une simple pierre peut retrouver, au plus profond de sa matière, sa propre étincelle. Cela paraît absurde, un caillou serait-il au fond une étoile emprisonnée ? J’aime cette idée. Dans certains pays, les montagnes sont sacrées déesses et c’est bien avec des pierres que les cathédrales sont élevées… J’ai une vie très simple. Vivant seule, j’ai tout le temps à consacrer à mes variations artistiques, dessin, peinture, assemblage, sculpture, bidouillage, et toute la fantaisie de remplir ma maison de peinture, de couleurs, de formes. Quelques échappées pour travailler avec les enfants, quelques moments à partager avec des amis, le plus souvent dans la nature en randonnée, et du temps, du temps pour créer et étudier afin d’enrichir ma perception. »