Odile Kayser

Odile Kayser

Née en 1955, vit et travaille à Saint Jean de Boiseau, 44 Etudes : Arts appliqués rue Olivier de Serres à Paris. Bourse de 1 an aux Beaux-Arts de Varsovie dans l’atelier de gravure. Activités, travail : a enseigné le dessin à l’école Arts Plastiques des Pays de la Loire de Nantes 44. Peint, grave, monotype, maroufle, pigmente, sculpte, réalise des installations…, a travaillé 26 ans comme Plasticienne pour l’association : Mots et Couleurs qui réalise des expositions ludiques et tactiles en lien avec la littérature jeunesse. Dessine en direct avec projection sur écran dans des spectacles de Contes. Démarche : Marcher sur la plage, collecter bois flottés, algues durcies, pierres, ferrailles rouillées puis les assembler en sculptures. Ouvrir les yeux, partout dessiner dans les cafés, le métro, les musées, sur des journaux, dans un carnet… Parfois assembler le tout par terre dans mon atelier. J’imagine des histoires et la mienne s’enrichit. J’aime la matière, les contes, les rêves et aussi accrocher dans les arbres des grandes silhouettes qui volent dans le vent. A propos d’Odile Kayser, texte écrit par Marc Buléon pour le Hang-Art Une vie entière penchée sur l’estran, penchée au-dessus des grandes toiles étendues sur le sol de son atelier, penchée sur le monde humain et animal comme si, en scrutant ce qui l’entoure, elle pouvait découvrir qui elle était. Depuis l’enfance des châteaux et cathédrales de sable sur les plages de Normandie, elle va son chemin, crayons, pinceaux, scies et cisailles à la main, jouant avec le doute, l’incertitude de la nécessité de créer, un jour gagnante, un jour perdante. Le plus beau dans l’art se trouve sans doute d’abord dans l’émotion qu’une œuvre déclenche chez celle ou celui qui la regarde mais aussi dans le cheminement de l’artiste, dans son obstination à donner forme à son univers. C’est une sorte de combat de titans. D’un côté la main, le bras, le corps dans son entier, de l’autre la matière qui résiste parfois, qui rechigne à s’adapter à l’univers du peintre. Puis viennent les fulgurances, les éclats de lumière, une lucidité éphémère acquise haut la main. Le corps se relâche, l’esprit vagabonde et tout redevient simple. Il y a quelque chose d’émouvant à observer le travail d’une artiste jour après jour, année après année, d’émouvant et de beau.