PASQUET Claude

PASQUET Claude

Né en 1949, vit et travaille à la Roche sur Yon, 85 Plutôt discret, voire un peu ours, c’est lui qui le dit, Claude Pasquet est un créatif en ébullition permanente, un artiste à la périphérie de la marge comme lui a dit un jour Chabaud. Touche à tout, il peut se contenter d’un crayon bic ou s’asseoir derrière un ordinateur pour triturer des images. Depuis quelque temps, il est amoureux des huitres et se définit comme ostréi-sculpteur. Avec un rien, il fait de tout. Avant de manger un bar, il prend en photo l’œil du poisson, pensant peut-être en avoir besoin demain ; s’il fait un séjour à l’hôpital, il récupère les tuyaux de perfusion et les capsules de médicaments. De temps en temps, il revient au dessin : armé d’une mine de plomb, il prend des empreintes qu’il accommode évidemment à sa sauce : aventurier et explorateur de l’imaginaire, il réinvente de mystérieuses histoires Pasquet le Détourneur « Rencontrer Pasquet, c’est rencontrer le bonheur au détour de l’art. Packages, emballages, boites, Pasquet détourne en majeur des objets mineurs. Il rend vraies des choses jetées après usage de faux par la société de consommation. Pasquet recycle l’art dans la dérive des contenants. La force de son œuvre, c’est d’offrir à l’œil, au toucher le chemin le plus court entre le quotidien et le rêve, entre le monde et l’art. Quelqu’un enfin qui ne se prend pas au sérieux mais la création oui ! » Jean Pierre Sautreau Rien à voir avec le hasard ou le concours de circonstance si Pasquet, issu de l’école supérieure des Arts Graphiques de Paris, est surnommé le détourneur ! C’est un art de vivre qu’il s’impose, recyclant des objets que notre société grande consommatrice d’éphémère, a jeté au rebut. De ce business publicitaire qu’il a côtoyé de longues années, Pasquet ne veut retenir que l’essentiel, que cette philosophie de synthèse qu’il exprime, qu’il exulte à sa guise, dans un art qui laisse une large place à la dérision. Dans une mise en scène le plus souvent mystérieuse, Pasquet s’amuse à transposer, à dérober à notre quotidien, une matière qu’il métamorphose, comme si les objets n’étaient pas vraiment aussi inertes qu’ils paraissent être, comme s’ils avaient leur propre histoire. C’est gai, toujours sympathique et ça ne manque pas de sel. Thierry Sznytka, art actualités magazine, février 1997